Béraud
HAITI – Ecole de BERAUD
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* après la visite en 2016
* l'école-cantine en 2013
* depuis les années 80
Trois ans après la dernière visite, trois responsables EEDM ont à nouveau rencontré responsables et enfants de l'école de BERAUD.
Les 649 élèves (dont 101 préscolaires) de « grande section maternelle » à la 9è année fondamentale (4è de collège chez nous) et plus récemment au début du secondaire, étaient « en examen », c'est-à-dire épreuves de contrôle de fin de période scolaire, avant distribution des bulletins et vacances de Pâques.
De ce fait, les élèves sont libérés plus tôt et la cantine ne fonctionne pas un tel jour. A la sortie des épreuves, nous rencontrons des jeunes enthousiastes d'avoir réussi l'épreuve et d'être très bientôt en vacances. La centaine de petits du préscolaire, après leur « épreuve » (un dessin à compléter), était dans la cour, chantant, dansant, sous la « houlette » de l'aide maternelle ; à notre arrivée, ils ont continué de plus belle puis nous ont « assaillis » pour être au premier plan des photos.
Le calme étant revenu, après le départ des enfants, nous avons échangé avec Sr Nicole, à propos de l'école. Son fonctionnement est toujours un casse-tête budgétaire, puisqu'il faut payer les enseignants (environ 100 USD par mois) sachant par ailleurs que tous les parents ne peuvent pas acquitter la totalité des frais de scolarité (environ 15 USD par mois). Les Soeurs SFA projettent de compléter leur offre de scolarité progressivement jusqu'au BAC (les 4 années du secondaire). Nous avons vu deux bâtiments en construction à cet effet dans l'enceinte de la très grande propriété abritant le couvent de la congrégation.
EEDM participe aussi modestement à la poursuite des études de quelques étudiantes, qui après l'école de Béraud, continuent leur cursus, en pension, aux CAYES, la ville voisine. Actuellement EEDM prend en charge 4 normaliennnes (formation d'institutrices).
Nous avons aussi rencontré Soeur Nativita en charge de la cantine. Comme en 2013, par manque de moyens, la cantine n'offre de repas que les lundis, mardis et mercredis. Tous les 649 élèves profitent donc, 3 fois par semaine, de ce repas préparé en plein air, sur un foyer alimenté en bois récupéré ou coupé, moins cher que le charbon de bois et le gaz. Les marmites de riz avec pois ou marmites de sauce avec oignons, maggi, épices, parfois harengs fumés ou morceaux de poulet, sont transportées dans les salles de classe où les élèves mangent à leur table.
Soeur Nativita fait des prouesses pour équilibrer son budget-cantine. Les parents, qui devraient participer pour moins de 10 € par an, ne peuvent pas tous payer. Alors que les prix ne cessent de croître de mois en mois ; les Soeurs s'en rendent compte lorsqu'elles se font livrer les achats en grande quantité, de la ville voisine, LES CAYES, ou qu'elles s'approvisionnent les samedis au marché local en oignons, légumes, épices, …..
Il ne faut pas moins de 55 kg de riz par jour, ou plus de 5 litres d'huile par exemple. Par mesure d'économie, le 3è repas de la semaine est composé de farine de maïs, moitié moins cher que le riz.
Les dépenses mensuelles sont de l'ordre de 1000 USD, dont EEDM participe pour moitié. Le budget annuel de la cantine a « explosé » de plus de 30 % ces 3 dernières années.
Même si le repas servi aux enfants ne peut dépasser quelques dizaines de centimes d'Euro, la cantine reste une « quasi nécessité » pour la vitalité des élèves et l'efficacité de leur scolarité.
EEDM recherche des parrains pour ses cantines (25€ par mois permettent de servir près de 100 repas). Parrainer une cantine c'est participer à la bonne formation et au bon équilibre physique des plus de 5000 enfants accompagnés par EEDM. Vous qui lisez ces lignes, venez nous rejoindre !
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Lors de leur visite en 2013, les responsables EEDM ont constaté combien ce repas de midi était apprécié et bien sûr favorisait l'assiduité à l'école. Les parents y voyaient un double intérêt, à savoir la scolarisation de leur enfant, signe d'espoir pour l'avenir, mais aussi les bienfaits physiques de ce repas, copieux et équilibré.
Malheureusement, depuis 2010, les instances gouvernementales et internationales (ONU, ONG) ont interrompu leur aide, sous forme de livraison de sac de riz ou d'autres aliments.
L'aide de EEDM est insuffisante et les parents ne peuvent pas tous participer par l'apport même de 8 ou 10 € annuels demandés.
De ce fait, Sr Nativita, responsables de la cantine, a dû réduire à 3, le nombre de jours de cantine par semaine. Et pourtant il suffit de 0,20 ou 0,30 € pour « remplir l'assiette » d'une élève.
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Béraud est une localité rurale près des Cayes, au Sud d’Haïti. Les Sœurs de St François d’Assise y ont un important couvent, avec une école de 601 élèves en 2011, filles et garçons, allant de la maternelle à la 9° fondamentale (à peu près la 4° en France) et une ferme d’élevage (vaches, poules, porcs), dont les produits sont commercialisés jusqu’à Port-au-Prince.
EEDM envoie de l’aide à Béraud depuis ses débuts par des parrainages (SŒUR MARGUERITE DUVIELLA en est responsable) et par une aide à la cantine depuis une quinzaine d’années.
En janvier 2011, trois membres d’EEDM se sont rendus à Béraud et ont pu voir les enfants et les responsables.
Tous les élèves sont externes ; ils viennent en vélo (la région est plate et la bicyclette très répandue), ou à pied parfois avec une heure de marche. La cantine est nécessaire, car pour certains enfants, c’est le seul repas de la journée, et comment profiter de l’école le ventre creux ?
L’Etat aidait la cantine, mais ne le fait plus ; l’aide des organisations internationales ne se fait plus à Béraud ; les familles ne peuvent pas toujours verser la participation demandée : en principe 50 $ haïtiens par an (environ 5 €) ; donc SŒUR NATIVITA CROISIERE, économe du couvent, responsable de la cantine, peut servir soit trois, soit quatre repas par semaine. En 2011, EEDM envoie 1500 $ US (1100 € environ) par trimestre. Quand il n’y a pas de repas, les plus démunis, demandent quelque chose et Sœur Nativita leur donne, si elle le peut, du pain et des biscuits.
Les repas se composent surtout de riz et de pois, avec de l’huile, de la sauce, un peu de viande . Deux cuisinières préparent le repas, qui est mis dans une grande marmite, transportée dans une brouette vers la salle de classe ; là, les enfants, qui ont apporté leur assiette et leurs couverts, sont servis par l’enseignant et mangent à leur place.
Projets : assurer régulièrement cinq repas par semaine. Un repas revient environ à 0,50 $ américain par élève.